D'après Un truc très beau qui contient tout, de Neal CASSADY
Avec Swann ARLAUD et Hippolyte GIRARDOT
Mise en espace, Benjamin GUILLARD
Jeudi 2 juillet 2015, Collégiale de Grignan
De Denver à San Francisco, en passant par New York, Neal fonce droit et absorbe. Sa soif de vivre n’a d’égal que sa dépendance à la marijuana, au Jazz et son désir insatiable des femmes. Les années 1947-1950 abritent la naissance de son amitié avec Jack Kerouac et transforment l’adolescent furibard en une figure tourbillonnante ; un ange psychédélique et trouble à l’origine du roman phare de Kerouac, Sur la route.
P.P.S. Lis cette lettre illisible comme une suite de pensées débridées. Merci. — est une invitation à plonger dans le swing frénétique de celui que l’on nomme à juste titre « l’enfant terrible de la Beat Generation ».
Neal l’arraché, le pas-en-place ; courant à côté de ses pompes Neal, de sa voix rauque chante sa transe initiatique. Aux cotés de la sienne, comme exhumée des décombres de Sur la route, une autre voix, — celle de Jack Kerouac — s’offre en écho à cette traversée épileptique.
Sigrid CARRÉ LECOINDRE
Tu vois Jack, pendant une paire de mois, jusqu’à ce qu’on se revoie, laissons-nous aller à un véritable et puissant swing dans nos lettres. Si je me fie à ton premier courrier, tu es assez libre pour suivre le tempo.
Tu me complimentes inutilement à propos de ma lettre de Kansas City, j’étais seulement bourré et défoncé.
Comment avance ton roman, vraiment si tu ne viens pas bientôt à bout de ce putain de truc , je serai tellement en rogne que je me mettrai à gueuler, sérieux Jack, s’il te plaît vide ton sac, reste concentré et souviens-toi de l’époque où tu commençais direct au présent et où tu écrivais et c’est tout, bordel!
Ecris, Jack, écris! Oublie tout le reste. Tu m’entends?
Neal CASSADY à Jack KEROUAC, mars 1947.