C’est en 1855, que Charles Lutwidge Dogson alias Lewis Carroll fait la connaissance d’Alice Liddell. Il vient d’être nommé maître assistant en mathématiques au très prestigieux collège Christ Church d’Oxford et, Alice, est la fille du nouveau Doyen.
De sa correspondance avec celle qui dix ans plus tard, inspirera son Alice au Pays des Merveilles, il ne reste plus rien, la mère de l’enfant ayant brûlé — pour une raison passée sous silence — l’intégralité des lettres signées de la main du bon vieil oncle Dogson.
Il faudra donc se contenter des courriers envoyés à cette Mme Hargreaves qu’Alice deviendra, et fort heureusement s’autoriser un détour par le « Livre des Merveilles » ou ces lettres adressées à d’autres petites filles, et qui sont autant de diamants bruts. Des petits paradis illogiques, ou trop logiques justement — tellement logiques qu’ils en sont fous, et libres.
Parce qu’ouvrir la porte du monde merveilleux de Lewis Carroll, c’est accepter de glisser au terreau de l’enfance, et d’emprunter à reculons les méandres sinueux d’un imaginaire qui s’invente.
De Fauré à Bolcom en passant par Poulenc, Ravel ou encore Britten, la Mélodie française et les Cabaret Song’s offriront un écrin malicieux à cette rêverie fantaisiste...
Sigrid CARRÉ LECOINDRE